Publié dans Mots de jargon

Le mot de jargon de la semaine : bid manager

Le terme de jargon de cette brève ne fait pas référence à un manager accumulant les bides, il peut d’ailleurs désigner une personne n’étant aucunement manager. En revanche, cas peu commun, il désigne 2 types de fonctions distinctes ayant pour seul vrai point commun de savoir se positionner en termes de prix face à la concurrence réelle ou supposée.

Dans sa plus récente définition, le bid manager a pour objectif d’optimiser l’efficacité des campagnes marketing ou publicitaires en ligne en enchérissant de façon éclairée et stratégiques sur les espaces et mots-clés disponibles, généralement pour le compte de clients externes. Il doit donc à la fois avoir une très bonne compréhension des publics ciblés par le client, des connaissances pointues en matière de référencement et d’enchères, des capacités fines d’analyse de données et faire preuve de disponibilité et de réactivité. En quelque sorte, il doit être capable de gagner la super-cagnotte du question pour un champion de la publicité 3.0.

Dans sa seconde acception, le bid manager est assimilable à un chef d’orchestre ou plutôt un super-intendant de la réponse aux appels d’offres. Cela suppose de savoir lire entre les lignes des CCTP (cahiers des clauses techniques particulières), RC (règlements de consultation), BPUF (bordereaux de prix unitaires et forfaitaires) et autres documents annexes, pour, le cas échéant – et en matière d’appel d’offre le cas échoit très souvent – faire préciser son besoin au commanditaire. Le bid management requiert également de ne pas souffrir de phobie administrative pour compléter la liste des documents requis, parfois plus longue que le discours de remerciements ou de récriminations des lauréats du festival de Cannes. Et bien sûr, au coeur de la fonction se situe aussi la capacité à formuler une proposition commerciale qui tienne la route en termes techniques et budgétaires, et pour cela de la construire en très étroite collaboration avec les opérationnels idoines. Sans ce « quatre mains », le risque est de passer à côté de contraintes techniques ou d’atouts de l’équipe ou entité qui sera en charge de la prestation ou de la production et d’être « à côté de la plaque ». Le bid manager est donc un sachant n’en sachant pas trop sur le fond mais sachant communiquer et inventer avec les sachants en sachant plus que lui.

Dans les deux cas, la force du bid manager est de savoir cerner un Besoin, faire émerger une Idée et susciter le Désir des prospects. Ce qui lui permet alors de faire monter les enchères des employeurs sur sa propre rémunération…

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